Prendre soin de soi commence par des gestes simples.

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Le lactose, présent dans les laits de vache, de brebis et de chèvre, est un sucre. Étant donné que 70 % de la population est intolérante au lactose, ce dernier est métabolisé par les bactéries intestinales, entraînant une fermentation et la production de gaz toxiques tels que l'hydrogène, le méthane, et même le méthyle acétate.

Ces toxines peuvent avoir des répercussions sur le système nerveux, le foie, le système cardiovasculaire, les muscles, et ont également été associées à une diminution du système immunitaire.

Le défi réside dans le fait que même en éliminant les produits laitiers, le risque de rencontrer les mêmes problèmes persiste si l'on ne prête pas attention à toutes les préparations qui contiennent du lactose.

En effet, l'industrie agroalimentaire apprécie le lactose en raison de son pouvoir sucrant moindre par rapport à d'autres sucres, et de son avantage à ne pas être dégradé par les levures.

Le lactose est fréquemment utilisé pour :

La caséine, une protéine similaire au gluten, se trouve dans tous les laits d'origine animale (vache, brebis, chèvre) et partage la capacité de coller, tout comme le gluten.

Notons d'ailleurs que dans le domaine du bricolage, certaines colles à base de caséine sont disponibles dans les quincailleries.

Chez les individus sensibles, ces protéines peuvent ne pas être correctement digérées, se transformant en substances dont la structure chimique est similaire à celle des opiacés tels que la morphine et l'héroïne.

Diverses études ont révélé la présence de peptides issus du gluten et de la caséine (glutéomorphines et casomorphines) dans l'urine de patients souffrant de schizophrénie, d'autisme, de psychose, d'épilepsie, de mongolisme, de dépression et de maladies auto-immunes telles que la polyarthrite rhumatoïde.

Il semble que ces opiacés franchissent la barrière hémato-encéphalique, bloquant certaines zones du cerveau, similairement à l'action de la morphine ou de l'héroïne.

Il est notoirement difficile pour ceux qui consomment abondamment de produits laitiers et de pain de s'en abstenir, illustrant ainsi un comportement presque addictif.

En éliminant ces aliments de son régime, il s'agit véritablement d'un processus de sevrage, d'où les jeux de mots habilement utilisés par l'industrie alimentaire.

En effet, retirer la caséine du lait reviendrait à retirer le lait dans son ensemble. C'est pourquoi l'accent est souvent mis sur le lactose, permettant ainsi la commercialisation de laits prétendument sans lactose, tout en maintenant la présence de caséine...

Le gluten, composé de gluténine et de gliadine, est une protéine formant un lien élastique en présence d'eau.

Principalement présent dans le blé, le seigle et l'orge, il peut également se dissimuler dans de nombreux aliments transformés, souvent sous des appellations telles que :

Le site Celiac.com propose une liste étendue d'ingrédients présents sur les emballages, qui peuvent contenir du gluten de manière cachée.

Le terme "gluten" dérive du mot latin signifiant "colle", et ses propriétés adhésives sont responsables du maintien de la forme du pain et des gâteaux.

Parfois, un ajout de gluten supplémentaire est fait lors de la préparation de la pâte à pain pour lui conférer une texture plus spongieuse.

Cependant, ces propriétés "liantes" peuvent également interférer avec la décomposition et l'absorption des nutriments, y compris ceux provenant d'autres aliments consommés lors du même repas.

On peut assimiler le résultat à un agrégat de matières collantes dans les intestins, susceptible de perturber le processus de digestion.

Lorsque le gluten n'est pas correctement digéré, il peut déclencher une réponse immunitaire qui attaque la muqueuse de l'intestin grêle. Cela peut engendrer divers symptômes, notamment :

Au fil du temps, les dommages et l'inflammation croissants dans l'intestin grêle peuvent conduire à plusieurs conséquences, notamment :

La maladie cœliaque est étroitement liée à l'auto-immunité. Si elle se manifeste après l'âge de 20 ans, les risques de développer une autre maladie auto-immune augmentent considérablement, passant d'une moyenne de 3,5 % à 34 %.

De plus, une maladie cœliaque non diagnostiquée est associée à un risque de décès prématuré multiplié par 4. Cela souligne l'importance cruciale du dépistage et du diagnostic précoces pour la gestion de la maladie cœliaque.

Le blé, une des céréales les plus cultivées dans le monde occidental, a subi des transformations significatives par rapport à ses variétés antérieures consommées par nos ancêtres.

Cette évolution pourrait contribuer, en partie, à l'augmentation notable du nombre de personnes souffrant de la maladie cœliaque et d'intolérance au gluten, qui sont aujourd'hui quatre fois plus nombreuses qu'en 1950.

Certains estiment que la forte augmentation constatée pourrait simplement résulter des progrès dans les diagnostics, mais les recherches indiquent que cette hausse de la prévalence est bien réelle et que les transformations profondes de notre alimentation y jouent un rôle distinct.

La proportion de protéines de gluten dans le blé a significativement augmenté en raison des hybridations. Jusqu'au 19ᵉ siècle, le blé était généralement mélangé à d'autres céréales, haricots et noix. Il n'y a que 200 ans que la farine de blé pure a été transformée en farine blanche raffinée.

L'alimentation basée sur des céréales raffinées, riche en gluten, que la plupart ont connue depuis l'enfance, diffère considérablement de celle des générations précédentes.

Selon certains experts, dont le Dr. Alessio Fasano, directeur du Centre de Recherche sur la Maladie Cœliaque du Massachusetts, l'espèce humaine ne s'est pas adaptée au gluten et ne peut donc pas le digérer correctement.

Selon ces recherches, l'intestin humain perçoit le gluten comme un envahisseur, déclenchant ainsi une réponse immunitaire. Le Dr. Fasano est d'avis que ce mécanisme est présent chez tous les individus.

Cette perception du gluten en tant qu'élément étranger pourrait contribuer à la perméabilité intestinale, où la barrière intestinale devient plus perméable, favorisant potentiellement le passage de substances non désirées dans le système sanguin.

Selon le Dr. Fasano, la plupart des individus peuvent tolérer le gluten sans conséquences cliniques, mais certaines personnes sont plus susceptibles de subir des complications. Les individus présentant des troubles immunitaires sont particulièrement vulnérables à ces problèmes.

Il y a seize ans, le Dr. Fasano et son équipe ont découvert que le gluten peut activer une molécule appelée zonuline dans les intestins. Cette protéine provoque l'ouverture des jonctions entre les cellules de la muqueuse intestinale.

En d'autres termes, la zonuline rend les intestins perméables, permettant aux particules alimentaires de pénétrer dans la circulation sanguine. Cela peut déclencher une inflammation, des réactions immunitaires, et accroître le risque de divers troubles immunitaires. Ce phénomène est connu sous le nom de syndrome de l'intestin perméable, et il peut affecter même ceux qui ne sont pas atteints de la maladie cœliaque.